Toulouse, du Capitole aux quais de Garonne

Dans l’ancienne Occitanie on l’appelait Tolosa. Durant près d’un siècle elle fut la capitale du royaume des Wisigoths qui avaient édifié leur palais au-dessus de la Garonne. Elle est aujourd’hui la plus grande métropole de la région Occitanie / Pyrénées Méditerranée. Fleuron de l’aéronautique internationale, elle est aussi une ville qui dévoile ses richesses patrimoniales du Capitole aux quais de Garonne.

Département : Haute-Garonne (31)
Direction : Toulouse
Départ : Place du Capitole
Situer sur la carte

La place du Capitole

Toulouse est surnommée Ville rose à raison de son architecture de briques et de tuiles en terre cuite. Pour la découvrir le meilleur rendez-vous est sur la place du Capitole. Située au cœur de la cité, elle se distingue par son Hôtel de Ville dont la façade spectaculaire, appareillée de pierres calcaires et de briques, date du XVIIIe siècle. Le lieu abrite par ailleurs le célèbre Opéra qui est aussi le siège de l’Orchestre National du Capitole. L’édifice se dresse sur une vaste esplanade où cafés et restaurants de qualité assurent l’accueil tout autour. Au cœur de l’Hôtel de Ville se trouve une cour intérieure historique qui mène de la grande place centrale vers le jardin et le donjon du Capitole où siège l’Office du Tourisme. Au passage, par un accès intérieur ouvert au public, il est possible de gagner l’étage pour admirer la Salle des Illustres, lieu d’apparat tout ornementé de peintures murales portant signatures de maîtres locaux.

La Basilique Saint-Sernin

Plusieurs rues dont le tracé date de l’époque romaine convergent vers la place du Capitole. La plus célèbre est la rue du Taur qui conduit vers le nord jusqu’au joyau de l’époque romane : la basilique Saint-Sernin, classée aux monuments historiques et à l’inventaire de l’UNESCO au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Typique par son clocher octogonal qui domine les toits de la ville, l’édifice religieux est doté d’une remarquable nef de 115 m de longueur et de 21 m de hauteur, au bout de laquelle trône le monumental baldaquin commémorant le martyr de Saint-Saturnin. Le monument abrite également un orgue de réputation internationale qui en fait un lieu de concert particulièrement prisé. Tout près du monument religieux se tient le musée Saint-Raymond qui regroupe également des vestiges paléo-chrétiens ainsi qu’une remarquable collection de sculptures et objets antiques. Car Toulouse et sa région furent particulièrement florissantes à l’époque romaine.

La place Saint-Pierre

Depuis la basilique Saint Sernin, une rue transversale permet de gagner les bords de Garonne en empruntant la rue Valade. Au passage il convient de ne pas manquer l’entrée discrète située au n° 21 : en poussant la porte on se retrouve à l’intérieur de l’église SaintPierre des Chartreux, séparée en deux nefs successives par un maître-autel central. Le lieu est riche de peintures et sculptures dont l’ensemble le plus édifiant se trouve dans le chœur des moines Chartreux. Notons que l’endroit abrite également un orgue classé aux monuments historiques. Au sortir de l’église, la rue Valade débouche sur la place Saint-Pierre, haut lieu des nuits toulousaines, bordé de cafés aux réputations festives. À cet endroit la vue s’ouvre sur la Garonne où la place prolongée en gradins fait face au Dôme de la Grave qui confère à Toulouse sa silhouette aux accents vénitiens. Donnant sur cette même place se dresse également un autre édifice religieux aux vestiges très anciens : Saint-Pierre-des-Cuisines, transformé en auditorium réputé.

Les quais de Garonne

Depuis la place Saint-Pierre l’invitation est donnée de poursuivre sur les quais de Garonne. La promenade peut s’engager soit en suivant les berges du fleuve, soit en surplomb. Quelle que soit la voie choisie, le point de vue donne sur le très ancien Hôtel-Dieu Saint-Jacques et l’un des plus fameux ponts de la ville : le Pont-Neuf qui relie le cœur de la ville ancienne au quartier de Saint-Cyprien. Au bout de la promenade se présentent les quais de la Daurade où l’on trouve un jardin aménagé qui est aussi un embarcadère pour des croisières sur le canal du Midi. On retrouve au même endroit des cafés conviviaux dont les terrasses ensoleillées sont propices à la nonchalance méridionale. La place tient son nom de la très ancienne basilique Notre-Dame de la Daurade, ainsi baptisée pour les mosaïques parées d’or qui l’ornementait par le passé. Elle abrite aujourd’hui un sanctuaire dédié à la Vierge Noire à l’instar de celui que l’on peut retrouver à Rocamadour.

Le couvent des Jacobins

Pour quitter la place de la Daurade, le plus judicieux est d’emprunter la rue Gambetta qui mène vers une autre architecture majeure de la ville de Toulouse : le couvent des Jacobins édifié au XIIIe siècle. Le premier élément de l’ensemble, l’église des Jacobins, se présente comme un édifice rigoureux et altier, aux parois et contreforts entièrement appareillés de briques. L’impression massive des extérieurs est bouleversée aussitôt que l’on pénètre à l’intérieur. La nef atteint des hauteurs inattendues, baignant dans une claire lumière qui met en valeur de puissants piliers centraux prolongés par des arcs déployés en palmiers. Uniques en leur genre, ces vertigineuses colonnades palmiformes ont propulsé l’église au rang des plus beaux édifices de l’Europe chrétienne. Notoriété qui fut décuplée après que se fut établi un pèlerinage sur les reliques de Saint Thomas d’Aquin dont le corps repose là. Le charme tout en contraste du couvent des Jacobins trouve sa pleine expression en poursuivant par la découverte des autres parties de l’édifice : le cloître, la salle capitulaire, la chapelle et le monumental réfectoire. À l’issue de la visite il est plaisant de regagner la place du Capitole toute proche pour s’asseoir à l’une des nombreuses et avenantes terrasses. De la place elle-même, depuis son aile sud, on pourra admirer en surplomb des toitures le clocher octogonal des Jacobins, illuminé chaque soir.

logo coeur Occitanie Secrete  Les bonus d’Occitanie Secrète

Sur la place du Capitole nous conseillons deux établissements gastronomiques :

Articles similaires